L'outil professionnel pour mieux vendre sa maison ou l'art de la mettre en scène...

Petits aménagements et grands chambardements

Petits aménagements et grands chambardements

La rentrée est là, avec son lot de bonnes résolutions et ses rêves de changement. De là à les mettre en pratique, il y a une marge... à combler - pourquoi pas - avec l'aide d'un professionnel. Mais lequel exactement ?

J'ai envie d'une cuisine qui soit le centre de la maison, d'un endroit pour les enfants, d'un bar dans le séjour, de plus de lumière, de transformer mon grenier, ma chambre, mon bureau, d'avoir de la couleur. Comment tirer le meilleur parti de l'espace, résoudre efficacement les petits et grands problèmes qui ne manqueront pas de se poser et se glisser vite fait dans cette nouvelle histoire ? Émissions télévisées, magazines, internet, livres, qui font à profusion assaut de conseils et d'idées, tracent bien quelques pistes. Tout bon pour vous. Plus vous aurez préparé cette métamorphose, plus elle s'imposera de façon précise. Un atout même si vous choisissez de vous adresser à un professionnel.

Architecte d'intérieur, décorateur ou coach déco

Entre vrais pros et passionnés de déco, le fil est parfois ténu. Si vous désirez repenser l'intérieur de votre maison, loft ou appartement, vous choisirez un architecte d'intérieur. Il ordonne l'espace, répartit les pièces, aménage des ouvertures, abat des cloisons, pense aux rangements intégrés. En un mot, il façonne les lieux de vie, possède des compétences artistiques et techniques (électricité, acoustique), dessine, conçoit et réalise des plans, assure le suivi des travaux. Son rôle s'étend parfois à la conception du mobilier. A la différence de l'architecte, il ne s'attaque pas à la structure du bâtiment. Concrètement, il sera capable d'imaginer un meuble comme un intérieur privé ou celui d'un magasin, d'un bureau, d'un musée ou d'un complexe sportif. La profession - qui n'est toujours pas protégée par le législateur - requiert 5 ans d'études.

Quant aux prix, ils sont établis selon un forfait ou au pourcentage en fonction du budget, en notant toutefois que plus celui-ci est petit, plus les honoraires sont importants et vice versa.

Le décorateur, lui, joue sur les accessoires, peinture, tapis, passementerie, papiers peints, tentures, mobilier. Il jongle avec les nouveaux matériaux et les différents styles et règne sur une armada de corps de métier dont il connait l'efficacité et avec qui il a l'habitude de travailler, pour répondre aux demandes particulières de ses clients. Il apporte la touche finale. Venu pour une simple pose de rideaux confectionnés par ses soins, on lui demande à l'occasion d'élargir son champ d'observation à toute la pièce voire à l'ensemble de l'espace. N'importe qui peut devenir décorateur. Parfois diplômé d'une école d'art, il possède souvent une boutique. Le terme est peu prisé, mais l'un des plus célèbres, le français Jacques Grange, s'en revendique.

Après 3 ans de cours à Saint-Luc, Sabine de Moerloose s'est instituée coach déco. Un métier qu'elle apprécie parce que dit-elle, le coach n'impose pas ses goûts et ne développe pas son propre style, mais se limite aux conseils en couleurs, mobiliers ou accessoires pour proposer une solution harmonieuse par rapport aux éléments existants. En somme, il fait prendre conscience à son client de la façon dont il imagine son intérieur et s'occupe parfois du shopping. Le but est de répondre à des questions ciblées à laquelle le coach tente d'apporter une réponse en fonction de votre personnalité et de vos envies.

La consultation sur place de Sabine prend entre 2 et 4 heures pour un prix qui, selon le nombre de m², évolue entre 200 et 300€. Elle envoie ensuite des planches tendance et, si nécessaire, des vues en 3D avec simulation de couleurs et avant/après. Il existe peu de formations pour ce métier relativement récent. Sabine organise des séminaires de 3 jours (y compris le week-end pour être accessible à tous) qui rassemblent théorie et exercices pratiques.

Elle a également tenté, comme cela se fait en France, de pratiquer le Phone Coaching (consultation par téléphone sur base d'une photo) mais dit-elle, le Belge n'est pas prêt pour cela. En revanche, elle s'occupe aussi de Homestaging qui consiste à mettre en valeur des intérieurs dans le buit de la vendre et propose des initiations.

Wolvendael - Septembre 2011
Texte: Kay York